En 2023, le Puy du Fou fait le pari audacieux de révolutionner le spectacle vivant avec la mise en scène la plus extraordinaire de son histoire. L’enjeu est fou, présenter aux spectateurs 2km de décors sans qu’ils ne bougent de leurs gradins ! Pleins feux sur un spectacle hors du commun.
Le Mime et l’Étoile, un hommage aux origines du cinéma
Au Puy du Fou, l’émotion prend des allures de pellicule. Avec Le Mime et l’Étoile, le parc vendéen signe une déclaration d’amour au cinéma des débuts, portée par un souffle artistique et une inventivité scénique inédite, le spectateur n’en croit pas ses yeux tant l’effet est bluffant.
Plongés dans une reconstitution Belle Époque, les spectateurs deviennent témoins d’un tournage pas comme les autres. Un spectacle muet, visuel, poétique et résolument vivant.
Le cinématographe, studio de cinéma en noir et blanc, quelque part au début du XXe siècle. Un réalisateur rêve de révolutionner le cinéma : il veut que son film muet parle, que l’image s’illumine de couleurs, mais tout cela n’est possible à une condition, que l’amour vrai entre ses deux interprètes s’incarne vraiment.
C’est alors que le Mime, figure silencieuse et mélancolique, rencontre une jeune actrice pleine de lumière. Entre eux, la magie opère. Et sous les yeux du public, les décors s’animent, les sentiments prennent vie et la pellicule imaginaire s’embrase doucement de couleurs. Le tout dans une ambiance inspirée des pionniers du 7ᵉ art : Méliès, Chaplin, les frères Lumière… sans jamais les citer, mais toujours en les honorant.
Un spectacle qui se regarde comme un film, sans écran
Au cinématographe, pas de grande toile blanche ou de mur de LED. Tout se passe sur scène pour de vrai. Costumes, véhicules, accessoires et décors : chaque élément est traité en nuances de gris, comme un négatif vivant.
Les dialogues, eux, apparaissent sur les murs, à la manière des intertitres d’un vieux film muet. Et peu à peu, grâce à la narration et à l’émotion, la couleur s’installe. C’est une mise en scène à la fois sensible et déroutante, où chaque détail participe à créer l’illusion d’un cinéma en temps réel, sans tricher. Ce choix radical fait du Mime et l’Étoile une œuvre à part, à la frontière entre théâtre et cinéma.
Et puisqu’il s’agit d’un film muet, la musique en devient la narration secrète. Nathan Stornetta, compositeur régulier du parc, signe une partition sur mesure aux accents swing, jazz et manouche, interprétée par 40 musiciens.
Pendant 28 minutes, la bande originale enveloppe le spectacle, en souligne chaque émotion, chaque silence, chaque respiration. Elle guide l’œil, soutient l’âme, et donne au spectacle cette densité sensorielle propre aux grands moments de cinéma.
Une innovation technique à couper le souffle
Pour soutenir cette vision, le Puy du Fou a vu grand. Très grand. Dans un théâtre de 3 800 m² conçu spécialement pour l’occasion, les spectateurs assistent à une prouesse inédite : un décor en mouvement perpétuel, défilant comme un travelling… inversé.
Le public reste immobile, mais l’univers du film défile devant lui. Deux kilomètres de décors montés sur rails, 140 tonnes de structures en rotation — le tout parfaitement coordonné avec le jeu des comédiens qui se déplacent sur deux tapis roulants géants.
Une machinerie titanesque, fruit de trois ans de conception, mobilisant 1 200 personnes, 50 sociétés, et un budget de 20 millions d’euros. Du jamais vu en Europe pour un spectacle vivant. Le show est sublimé par des projecteurs de haute technologie et une mise en scène sans répit, ce qui fait du Mime et l’Étoile un des shows les plus appréciés du parc !
Spoiler : Un effet spécial inédit dans un show indoor
Et soudain, le ciel s’anime. Un avion fend l’air au-dessus des spectateurs, frôlant les projecteurs dans un rugissement d’époque. L’engin traverse la salle à basse altitude, déclenchant un wahou collectif. Avec ce dernier moment suspendu, à la fois inattendu et parfaitement orchestré, les réactions sont unanimes : « Époustouflant de réalisme », « Le souci du détail », « On s’y croirait ! ».
Ce soin porté à chaque élément du décor n’est pas un hasard. Depuis 2004, les maquettistes du Puy du Fou — dont certains venus de Vendée Miniature — s’attachent à recréer des objets et des machines avec un respect impressionnant des matériaux d’époque et des techniques traditionnelles. Moulin à vent, batteuse Merlin ou encore les vélos ajoutés en 2024 : tout semble prêt à fonctionner pour de vrai. À échelle réduite, certes, mais avec une authenticité qui force l’admiration.
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