Depuis plusieurs mois, la chasse au trésor Exkalibur, imaginée avec le Puy du Fou en partenariat avec Unsolved passionne des milliers de joueurs. Nous avons rencontré Étienne son créateur, et Florian l’un des chasseurs parmi les plus investis, pour comprendre où en est l’aventure.

La chasse au trésor la plus épique du monde !
C’est en Mai 2025 que le Puy du Fou présente devant une foule de passionnés la plus épique des chasses au trésor du monde : Exkalibur. L’enjeu ? Dénicher une épée d’une valeur de 250.000 euros.
Un trésor à 250.000 euros caché en Europe
Le Puy du Fou a fait appel aux meilleurs forgerons et joailliers de France pour reforger et sertir une épée unique au monde appelée « Exkalibur ». L’épée pèse 3,4 kilos, mesure 124 cm, et a été conçue pour obéir aux règles d’équilibre et de robustesse pratiquées au temps du roi Arthur.

Au centre de son pommeau coulé dans l’or, une spinelle rouge de 6,23 carats ! Sa valeur est aujourd’hui estimée à 250.000 euros et elle appartiendra au vainqueur de la grande chasse au trésor lancée par le parc Vandéen.

12 Grandes énigmes à décrypter
L’objectif de cette grande aventure ? Résoudre les mystères pour mettre la main sur la contremarque enterrée quelque part en Europe de l’Ouest. « Même le parc n’a pas l’information, je suis le seul à connaître l‘a solution et l’emplacement exact », affirme Étienne, (CEO de Unsolved). Par ailleurs, la sécurité est au coeur de la construction du jeu. Pour éviter toute fuite d’information, il n’y a aucune trace numérique des solutions au jeu, tout a été fait sur papier et est déposé dans un coffre fort, la solution est inviolable, la seule option est la résolution des énigmes.

Exkalibur repose sur 12 énigmes calligraphiées et 12 enluminures liées entre elles par paire. l’ensemble converge vers une position, celle du croffre enfoui, indétectable car dépourvu de métal. Le vainqueur devra la déterrer puis faire constater la résolution des énigmes pour accéder à la grande cérémonie de remise de l’épée au Puy du Fou.


Côté mécanique de jeu, pas de déplacement imposé pendant l’enquête : tout peut se résoudre à distance sauf l’ultime étape : creuser. Les formats de jeu varient entre les énigmes : décryptage, références historiques, tracés, déduction… Florian, joueur des premiers jours raconte : « La première énigme révèle un tracé sur la carte, un autre se joue en charade avec des emplacements à croiser… »

Exkalibur est loin d’être trouvée, rejoignez l’aventure !
On estime à plus de 20 000 le nombre de joueurs s’étant embarqué dans l’aventure. Le progressiomètre (outil déployé par Unsolved pour sonder l’avancée du jeu) révèle les tendances de 500 joueurs dans le jeu : Environ la moitié joue en équipe. La communauté a déjà bien avancé : environ 3/4 des énigmes sont résolues (9/12).
« Les premières tombent vite, le plus dur reste à venir », confirme Étienne. Les blocages se concentrent désormais sur les n° 10, 11 et 12. Par ailleurs, « on doit déjà en être à des dizaines de trous creusés en Europe » s’amuse Étienne « Je reçois parfois des SMS nocturnes de chercheurs persuadés d’être au bon endroit » qui dit être très heureux de l’engouement généré par Exkalibur.
Des chasseurs toujours plus nombreux
Au coeur de cette aventure, la communauté de chercheurs échange au quotidien par Discord : salons écrits, vocaux, images « Des nouveaux chasseurs rejoignent l’aventure chaque semaine, il y a beaucoup d’entraide et de théorie partagées, même si parfois la plupart restent discrets sur leurs découvertes », explique Florian, qui participe à sa première chasse au trésor : « Je ne joue pas vraiment pour la valeur du trésor. C’est le plaisir de chercher et d’aller peut-être un jour creuser qui m’anime. »

L’esprit d’équipe joue aussi un rôle central. Environ un joueur sur deux progresse au sein d’un groupe, et les échanges sur Discord alimentent la dynamique, si bien que certaines percées majeures sont même venues de joueurs arrivés en cours de route.
Tout le monde peut remporter la quête d’Exkalibur !
L’accessibilité est réelle : il pas de “profil type” du chasseur. Étienne rappelle qu’une chasse précédente (le Naga d’Or) a été gagnée par un novice (ingénieur, sans background historique ou littéraire). Florian confirme : « Je n’avais jamais fait de chasse, ma culture Arthurienne était limitée – je connaissais la légende surtout au travers de Kaamelott – et pourtant on a résolu 5/6 énigmes en une semaine au début avec ma conjointe. »

Le message aux hésitants ? C’est toujours le bon moment : les énigmes accessibles ont été défrichées mais les grandes percées restent à faire. Et les indices, quand ils sortent, ne servent qu’à lever un blocage : « Pas pour accélérer artificiellement », insiste Étienne. 5 mois se sont écoulées. Le temps de résolution estimé est de 2 à 5 ans et tout se déroule comme prévu, lors nous n’en sommes qu’on début. Étienne se veut rassurant pour ceux qui voudraient se joindre à l’aventure « Une seule personne est arrivée par le plus complet des hasards dans un rayon proche du coffre, mais il lui sera très difficile (en fait, impossible) de trouver le pile-poil en l’état de ses solutions.»
Les conseils pour être un chasseur sachant chasser !
Pour accéder à la chasse au trésor, il suffit de commander un coffret contenant les 3 éléments : Carte, enluminures, et calligraphies sur le site du Puy du Fou. L’achat donne ensuite accés au Discord pour bien débuter.

S’organiser avec rigueur pour progresser
Le parcours commence en ligne. Les nouveaux venus sont invités à rejoindre le Discord officiel et à passer par le salon « Bien débuter », où sont expliquées les bases du jeu. C’est aussi sur le Discord que se trouvent les avancées des joueurs sur les 12 énigmes calligraphiées, les 12 enluminures et la grande carte qui sert de support de recherche.

Très vite, l’organisation devient déterminante. « Prenez des notes dès le départ et faites une mind map », recommande Florian, joueur assidu qui centralise tout son travail sur Figma, un logiciel qui cartographie les idées. Et de prévenir : « Certains se sont perdus dans leurs notes au bout de deux ou trois mois et ont dû tout recommencer faute d’organisation. »
Pour Étienne, créateur de la chasse, la méthode repose sur la rigueur : « Tout lire, tout noter, casser les codes visibles, regarder ce que les autres ont trouvé, aller au bout d’une piste avant de la lâcher. »
L’IA comme outil de recherche
L’IA peut s’avérer utile pour certaines recherches pointues, notamment historiques ou bibliographiques. Mais elle ne remplace pas l’intuition humaine. « On a même prévu des pièges pour ceux qui s’y fient trop », confie Étienne.
Reste la grande inconnue : l’emplacement du coffre. Sur ce point, le créateur se veut laconique. « Quelque part en Europe de l’Ouest », lâche-t-il. Florian, lui, s’amuse à émettre des hypothèses : « Peut-être un lieu issu des légendes arthuriennes, ou en lien avec le Puy du Fou… mais perosnne n’a pour l’instant aucune certitude. »